Différents aménagements pédagogiques existent afin d’accompagner au mieux les élèves à besoins éducatifs particuliers. On peut également parler de parcours de scolarisation inclusifs qui sont définis par le code de l’éducation comme le PAP, le PAI, le PPRE ou encore le PPS.
Mis en place de la maternelle au lycée, découvrez dans cet article en quoi consistent ces quatre aménagements pédagogiques !
Le PAP concerne les élèves dont les difficultés persistantes sont la conséquence de troubles DYS (dyslexie, dysphasie, dyspraxie…). Il s’agit des élèves pour qui il n’y a pas encore de reconnaissance du handicap et pour lesquels ni le PAI ni le PPRE ne sont adaptés.
On considère alors qu’il est nécessaire d’aménager et d’adapter le parcours scolaire pour que l’élève avance dans les meilleures conditions avec :
Pour établir un PAP, l’avis d’un médecin de l’Éducation nationale doit être demandé afin de constater les troubles des apprentissages de l’enfant. Une fois cette étape passée, le directeur de l’établissement élabore avec l’équipe éducative le PAP qui peut d’ailleurs être actualisé tous les ans au regard des progrès de l’élève.
Le PAI concerne les élèves atteints de maladie chronique (asthme, diabète…), d’allergie et d’intolérance alimentaire. L’objectif du PAI est alors de les aider à bénéficier de leur traitement ou régime alimentaire afin d’assurer leur sécurité à l’école et de pallier les inconvénients liés à leur état de santé.
Il se matérialise par un document écrit qui définit les adaptations apportées à la scolarité de l’élève et répertorie les traitements ou régimes médicaux. Le PAI indique également comment les enseignants veillent à assurer le suivi de l’enfant en cas d’hospitalisation.
Le directeur de l’établissement peut établir le document, en concertation avec un médecin de l’Éducation nationale. Il peut alors :
À l’inverse du PAP, le PAI ne permet pas un aménagement pédagogique comme l’allègement de la charge de travail.
Le PPRE est un programme qui concerne les élèves ayant des difficultés importantes dans l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences. Il peut s’agir notamment des enfants intellectuellement précoces.
Le PPRE peut être initié à la demande d’un parent ou de l’équipe enseignante si ces derniers s’aperçoivent que l’enfant risque de ne pas maîtriser les compétences indispensables à la fin d’un cycle. L’objectif est donc de fournir à l’élève un soutien pédagogique spécifique afin de surmonter ses difficultés, de progresser et de retrouver confiance en lui.
Il s’agit d’un dispositif court et qui peut être ajustable, mais il est nécessaire de fixer des objectifs, des échéances et des modes d’évaluation. Cela permet de formaliser les engagements pris par toutes les parties : l’élève, l’équipe éducative, les parents. Ensuite, une évaluation permet de juger de l’utilité de son interruption ou de sa poursuite.
Enfin, le PPRE peut également faire appel à des enseignants extérieurs à l’équipe pédagogique de la classe ou à d’autres professionnels qualifiés (soutien scolaire, dispositifs de réussite éducative…).
Le PPS est spécialement dédié aux élèves de 3 à 20 ans en situation de handicap reconnu par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées. Ce programme leur permet de bénéficier d’une compensation et d’aménagements sur le plan scolaire (matériel spécifique, accompagnant, emploi du temps…).
Il permet aussi de déterminer et coordonner les modalités de déroulement de la scolarité et les actions pédagogiques, éducatives, sociales, médicales et paramédicales répondant aux besoins de l’élève.
Si l’enfant a déjà des programmes en cours tels que le PAP ou le PPRE, alors le PPS remplace d’office ces derniers, car ils ne sont pas cumulables entre eux.
Pour l’obtenir, c’est d’abord la famille qui demande une reconnaissance du handicap à la CDAPH. C’est cette même commission qui rédige le PPS qui doit ensuite être mis en œuvre par le directeur d’établissement.
Enfin, le PPS est révisé une fois par an lors d’une Équipe de Suivi de Scolarisation en présence d’un enseignant référent.
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